L’Aïkido est un art martial japonais fondé par O’Sensei Morihei Ueshiba. L’Aïkido est communément traduit par l’Art de la Paix.

Non violent et sans compétition, cet art martial se compose de techniques à mains nues, de techniques d’armes et de techniques libres. Il peut être pratiqué par tout un chacun, quel que soit votre âge ou votre condition physique. Au travers de sa pratique, l’Aïkido apporte équilibre et souplesse, aussi bien physique que mentale.

O’Sensei Morihei Ueshiba

Le terme aïkido

Calligraphie des trois caractères formant le terme « aikido », de haut en bas : ai, ki, dō.

Le terme aïkido (aikidō en japonais) est composé de trois kanjis signifiant :

合 ai : du verbe au, concorder ; harmonie ;

気 ki : énergie ;

道  : la voie.

Aïkido peut donc se traduire par « la voie de la concordance des énergies ».

En effet, le terme « concordance » est plus près du sens japonais original de l’aiki comme étant une action de rencontre (explicité dans la composition du kanji) que le terme « harmonisation ». L’« harmonie » peut être le résultat souhaité de la pratique de l’aïkido, mais on ne fait pas d’aïkido sans faire concorder les énergies. Comme le fait remarquer Olivier Gaurin, l’aïkido, par la concordance (« mettre les cœurs ensemble »), amène à un résultat où il sera possible de communiquer avec l’« adversaire », chose impossible si on a dans l’idée de l’harmoniser (« amener à une entente, se mettre d’accord », ce qui peut être impossible) ou de le détruire. Un autre problème soulevé est qu’« harmonie » implique souvent une notion d’amitié ou de paix, ce qui est superflu (on ne peut pas être aimé par tout le monde, même si l’on aime soi-même tout le monde). Par exemple, les Japonais utilisent le mot wagō (和合) pour « harmonie », terme composé de « paix » et de « concorder » : en concordant vers la paix, on crée l’harmonie.

Cependant, d’après le fils de Morihei Ueshiba, Kisshomaru Ueshiba, tout l’accent de l’Aïkido était mis « sur sa nature essentielle: l’amour ». Le traducteur souligne d’ailleurs que « le premier signe de l’Aïkido « aï » qui signifie harmonie se lit de la même façon que le signe « amour ». Morihei insista de plus en plus sur l’imbrication de ces deux sens. »7 Kisshomaru Ueshiba rapporte aussi les propos du fondateur au cours d’une visite à Hawaï : « Je crois que l’aiki – qui naît de l’étude des arts martiaux – peut unir les peuples et donne au Monde son harmonie, dans le véritable esprit du budo, en le baignant d’une force immuable d’Amour.»

Le terme « aïkidoka »

« Aïkidoka » (合気道家, aikidōka) est la dénomination que reçoivent les pratiquants de l’aïkido. S’il suffit, en dehors du Japon, d’être un pratiquant pour être appelé ainsi, le terme exact est en réalité aikishugyosha, autrement dit, étudiants de l’aïkido. Au Japon, le terme implique un professionnel qui se voue uniquement à cet art.

Ailleurs, l’usage a cependant conservé une appellation similaire avec les autres arts martiaux japonais, comme les judokas et les karatékas.

La tenue

La tenue de base est le keikogi (vêtement d’entraînement), appelé à tort « kimono ». Il se compose d’une veste et d’un pantalon en coton blanc. La veste est fermée par une ceinture (obi). Il s’agit du même qu’en judo, bien qu’il existe des vestes spécifiques dont les manches sont raccourcies afin de faciliter la saisie des poignets.

Lorsque le professeur estime que l’élève a acquis une technique satisfaisante, il l’autorise à porter le hakama, une sorte de pantalon flottant noir ou bleu foncé. Cependant, selon les dojos et les écoles, le port du hakama peut varier : le pratiquant est autorisé à le mettre dès le début (car il s’agit de la tenue traditionnelle), à partir du troisième, deuxième ou premier kyū.

L’aïkido se pratique pieds nus sur le tatami (ou, à défaut de tatami, sur un tapis), mais l’étiquette enseigne qu’il faut s’y rendre avec des chaussures pour des raisons d’hygiène ; les pratiquants utilisent en général des nu-pieds appelés zōri. Les zōri doivent être disposées perpendiculairement au tatami, la pointe en direction de l’extérieur afin de pouvoir repartir rapidement.

Étiquette

Comme dans tous les budo, l’étiquette, ou reishiki, a une importance particulière en aïkido. En effet, on peut voir les arts martiaux comme reproduisant des situations de combat dans un cadre pacifique (l’entraînement). L’étiquette vise alors à garantir l’intégrité physique — éviter les blessures — et mentale — éviter les situations de domination — des pratiquants, mais aussi à garder à l’esprit que l’on est en situation de combat, ce qui fait la différence avec d’autres activités sportives.

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